Mme Geneviève Mougins Veuve de Bustos
15 Bld Carnot 06400 CANNES
Tel : 06 09 87 08 87
à
Monsieur René BATTISTINI
1685 avenue Notre Dame de Vie
06250 MOUGINS
Cannes le 10 décembre 2007
René,
J’ai récemment été alertée par plusieurs présidents d’associations patriotiques au sujet des deux assemblées générales que tu as organisées à la Villa Estelle au Cannet.
Au cours de la première (celle des Sous-Officiers de Réserve) à laquelle tu ne m’as pas conviée, il paraît que tu as fait un hommage appuyé à mon défunt époux. Cela m’avait déjà profondément choquée, car tu as manqué vis-à-vis de moi de la plus élémentaire courtoisie en ne m’invitant pas, alors que les autres années tu le faisais.
Cependant, lors de l’AG des Combattants Interalliés, dont tu es le président national, tu as je crois dépassé les bornes en oubliant les règles du savoir vivre. Non seulement, toujours sans m’avoir invitée ni prévenue (à l’inverse de ce que tu faisais par le passé), tu as réitéré l’hommage à Yves, mais tu as parlé de mettre sur son tombeau une plaque gravée en demandant l’autorisation à ma belle famille… comme si je n’existais pas !
A la réflexion pertinente d’un président, te faisant remarquer que la Loi donne priorité à la veuve, tu as osé répondre que ma belle-mère et ma belle sœur ne s’entendaient pas avec moi. Cela est parfaitement faux, et cette affirmation est une injure publique, non seulement au regard des personnes intéressées, mais encore à la mémoire d’un homme que nous pleurons ensemble.
Comment peux-tu ainsi feindre d’ignorer l’attachement qui m’unissait à mon mari, moi qui l’ai soigné durant les 8 années de son hémiplégie, et qui ai reçu son dernier soupir en mon domicile, gardant son corps près de moi jusqu’au jour de ses obsèques, il n’y a même pas un an ?
Comment peux-tu imaginer aller déposer une plaque sur son tombeau, sans m’en parler au préalable et sans m’en demander l’autorisation ? La tombe appartenait à Yves, et c’est donc à son fils Guy-Michel, qui est aussi le mien, qu’est revenue la propriété de cette sépulture.
En conséquence, cette lettre que recevront toutes les personnes présentes à ton AG a pour but de te demander à l’avenir de garder vis-à-vis de moi le respect auquel j’ai droit. Si un hommage devait encore être rendu à mon mari, je demande instamment à tous de bien vouloir m’en avertir au préalable, et aussi de m’y inviter en compagnie de mon fils, et de mes belle mère et belle sœur qu’Yves adorait. C’est je crois la moindre des politesses.
Par contre, je te demande, en ta qualité de vice-président du Souvenir Français de Cannes, de faire remettre sur le site de la Fédération (tant que celui-ci est ouvert) dédié à cette association dont Yves a été durant de longues années président, l’article consacré à la passation de pouvoirs entre lui et moi, (AG du 22 mars 2003). Sur les photos on le voit déjeunant avec les anciens du 22ème BCA qui ce jour là lui ont offert un cadeau. Ce reportage était l’hommage auquel je tenais, et je n’en autoriserai aucun autre s’il ne réapparaissait pas. D’autant qu’il serait regrettable que l’on puisse penser que la mémoire du Souvenir Français de Cannes, dont je suis présidente honoraire, soit effacée.
Je te prie de recevoir mes salutations.
Geneviève Mougins de Bustos
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