Le 24 août 2005 la ville de Cannes commémorait la libération. Les cérémonies à la Stèle Francis Tonner – Henri Bergia, au monument aux morts de la Bocca et la minute de silence en mémoire des victimes martiniquaises de l’avion tombé au Venezuela ont ouvert cette journée commémorative.
L’après-midi sous le drapeau français en berne pour le deuil national en mémoire des martiniquais, se succédèrent cérémonies au monument aux morts de Cannes, défilé de véhicules militaires d’époque et verre de l’amitié au camp militaire reconstitué.
Jean-François Tonner, neveu de Francis prend toujours la parole à la Bocca en ce triste anniversaire pour lui et sa famille. Francis est un héros de la résistance mais malgré leur fierté la peine demeure. Il a donné sa vie pour que la France soit libérée. Lui et Henri après avoir délivré des hommes venant de débarquer et ayant été faits prisonniers, sont tombés le 23 août 1944 sous le feu des Allemands. Le seul rescapé de ce massacre, Marius Mascarello, s’en est allé cette année et c’est donc à sa sœur que le député maire de Cannes a remis la médaille d’or de la ville lors de la cérémonie de l’après-midi. Ci-dessous un diaporama d’une journée parfaitement organisée par la ville et le service du protocole… Elles sont charmantes, courtoises, gentilles… et efficaces. Merci mesdames.
La veille, la ville présentait le film du réalisateur François Colin, président de l’association « Forty Four Memories ». Ce film, dont les acteurs sont les collectionneurs des véhicules militaires que l’on voit à l’écran, retrace l’épopée du débarquement en Provence et de la libération des villes françaises jusqu’aux Vosges. L’histoire des maquis de Lambesc, des maures, des résistants tels que Jean Petit, nous est contée par les survivants, civils ou militaires, français ou américains avec un leurs émotions personnelles. Toutes les scènes de guerre sont reconstituées. L’opération « Dragoon » le débarquement au Canadel, ou au Dramon, sont autant de souvenirs que l’on se doit de maintenir, et c’est le but de ce film. Le devoir de mémoire passe par le souvenir de ces hommes qui ont donné leur vie pour la liberté de la France, résistants, 1ère armée française et militaires alliés… dont 4.000 soldats U.S enterrés au cimetière américain de Draguignan. Le public de l’Espace Miramar a chaleureusement applaudi à la fin de la projection.
Geneviève Mougins
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